La formation est indéniablement devenue un enjeu majeur des politiques RH. Les responsables de la formation doivent ainsi intégrer les nouvelles thématiques (comme les soft skills), tout en prenant en compte les attentes des collaborateurs. Et si impliquer directement le collaborateur permettait de répondre à tous ces enjeux ?
Les nouveaux enjeux de la formation professionnelle
La formation doit aujourd’hui répondre à la fois à des enjeux de fond et de forme. D’une part, la légitimation des soft skills en entreprise pousse les services RH à intégrer ces « compétences douces » dans les nouveaux modules de formation. Ainsi, les soft skills sont de plus en plus recherchées dès le processus de recrutement. Elles font aussi l’objet d’une multiplication de formations à ce sujet afin d’adapter les équipes aux problématiques actuelles. D’autre part, les collaborateurs eux-mêmes ont de nouvelles attentes en matière de formation. Ainsi, au lieu de formations statiques, voire chronophages, ceux-ci souhaitent de plus en plus des formations adaptées à leurs besoins concrets ou simplement à leur emploi du temps.
Quelles transformations pour les moyens de formation ?
Ce double enjeu de la formation a mené au renouvellement général de cette dernière. Les formations « passives » (dans lesquelles les collaborateurs ne sont que très peu impliqués) sont devenues obsolètes. Dès lors, une multitude de nouvelles manières de se former a vu le jour.
Ainsi, certaines entreprises ont parié sur la gamification de la formation pour intéresser les collaborateurs. C’est le cas d’Urban Gaming . Cette entreprise innovante de team building et de « serious games » propose des expériences personnalisées pour répondre aux problématiques des entreprises. En présentiel ou à distance, statique ou dynamique, l’entreprise adapte son offre afin que les sessions correspondent aux besoins des équipes. Par ailleurs, on remarque une nette baisse de la disponibilité et du temps d’attention des collaborateurs aujourd’hui. De là est né le micro learning. Celui-ci consiste en des sessions de formations très réduites dans le temps (de 20 secondes à 5 minutes). Elles ciblent également des compétences immédiatement applicables. L’avantage de cette manière de former est que le collaborateur choisit entièrement la façon dont il se forme (lieu, durée, sujet).
Parmi les nouveaux moyens de formation, impliquer le collaborateur est devenu essentiel
La liste des innovations en matière de formation peu continuer ainsi. Toutefois, L’intérêt est leur point commun, à savoir le fait d’impliquer le collaborateur dans le processus de formation. Ainsi, on note que le principal changement dans la manière de former des collaborateurs est qu’ils reprennent systématiquement le contrôle de leur formation. Ils choisissent dès lors où, quand et comment ils se forment ou simplement parce qu’ils deviennent actifs lors de celle-ci. A ne pas confondre avec l’engagement, que les responsables RH cherchent également à créer chez le collaborateur. Là où l’engagement nécessite une mobilisation totale du collaborateur, l’implication ne requiert qu’un comportement actif. La formation impliquant le collaborateur n’est donc pas très difficile à mettre en place, pour des résultats plus que satisfaisants !
Impliquer le collaborateur dans son processus de formation : quels effets ?
Si l’implication lors de la formation est si plébiscitée, c’est parce qu’elle permet des résultats notoires. L’implication est à la source du gain d’efficacité . En effet, dans la même logique du « learning by doing » (la pédagogie par l’action) : plus un collaborateur est acteur de sa formation, mieux les informations restent et sont facilement réutilisées lors de ses tâches quotidiennes. Ainsi, en proposant des pédagogies par le projet, ou la résolution de problème, le collaborateur est sûr de faire travailler davantage sa mémoire, sa capacité d’adaptation, l’intelligence collective ou encore son autonomie. Ceci vient d’ailleurs renforcer les fameuses soft skills recherchées évoquées précédemment. CQFD
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